Jérusalem
de notre correspondante
Au moins douze Israéliens, dont un officier de haut rang, ont été tués et plus de quinze blessés vendredi soir en plein coeur de Hébron, au sud de la Cisjordanie, par un commando palestinien qui avait, semble-t-il, mûrement préparé son opération. Embusqués sur les hauteurs de la colline palestinienne d'Abou Sneineh qui surplombe une enclave peuplée de colons juifs, les hommes armés ont ouvert le feu et lancé des grenades sur un groupe de fidèles qui, en ce début de sabbat, revenaient à pied du Caveau des Patriarches, sous la protection de soldats israéliens, vers leur colonie de Kiryat Arba qui jouxte la ville de Hébron. Les combats, très violents, ont duré plusieurs heures. Au moins l'un des assaillants a été tué. Certains blessés ont dû être évacués par hélicoptère.
«Scénario catastrophe». Cette attaque est le «scénario catastrophe» que redoutaient les experts. Hébron est un des plus gros foyers de crise en Cisjordanie (lire ci-contre). Une ville où s'affrontent quotidiennement deux haines qui, loin de se neutraliser, se décuplent. Pour Ariel Sharon, cette attaque est une vraie catastrophe. Le 25 octobre, le Premier ministre israélien avait en effet autorisé l'armée à retirer ses unités mobiles du secteur palestinien de Hébron, qui était réoccupé depuis juin après une vague d'attentats en Israël. Tsahal avait alors menacé d'une «riposte sévère» en cas d'attaques palestiniennes dans la région. Mais les colons de Hébron et les partis d'extrême