Pékin de notre correspondant
Le nouveau numéro un du communisme chinois est... Jiang Zemin ! 24 heures après son départ à la retraite, l'ex-leader du parti communiste chinois (PCC) apparaît clairement comme le véritable homme fort de la nouvelle période, tant en raison des prérogatives qu'il a conservées, que de l'influence qu'il a su se ménager au sein du Bureau politique désigné vendredi. La marge de manoeuvre de Hu Jintao, le nouveau numéro un théorique, semble fortement circonscrite.
Clones. Ce lendemain de XVIe congrès a débuté sur une étrange mise en scène. Les journalistes avaient été conviés au Grand Hall du peuple pour «rencontrer» les membres du Comité permanent du Bureau politique, le saint des saints du pouvoir. En rang, comme à une cérémonie de remise des prix, les neuf hommes les plus puissants de Chine sont apparus, tels des clones, le même costume strict bleu pétrole, quasiment tous la même cravate rouge à pois ou à carreaux, tous entre 58 et 67 ans, signe d'un profond rajeunissement... En tête, Hu Jintao, 59 ans, dauphin désigné qui attendait son heure depuis dix ans.
Mais à la sortie de cette cérémonie soigneusement réglée, les journalistes se sont vus distribuer une brochure, Notices biographiques des leaders du 16e Comité central, avec, en premier nom de l'ordre hiérarchique... Jiang Zemin ! On y apprenait, dans le dernier paragraphe de sa notice, qu'il avait été réélu président de la Commission militaire centrale du Comité central, la direction effective de