Alors que Washington s'est mis à l'affût, guettant la moindre incartade du régime de Saddam Hussein pour justifier une attaque, les experts en désarmement de l'ONU ont continué, hier, à préparer leurs inspections. L'Irak s'est engagé à coopérer avec eux et à dresser la liste de ses programmes d'armement à la date fixée du 8 décembre. «Tous les responsables irakiens se sont engagés à coopérer totalement et dans une transparence totale», a déclaré à Bagdad Mohamed el-Baradei, directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Hans Blix, le chef de la Commission de vérification et d'inspection de l'ONU (Cocovinu), a quelque peu tempéré ces propos : l'affirmation de l'Irak selon laquelle il ne possède plus d'armes prohibées «doit être démontrée de façon convaincante, avec de la documentation et des preuves», et sa promesse de coopérer doit être «testée dans la pratique». Et un porte-parole de l'AIEA d'ajouter : «D'ici à la semaine prochaine, quand nos inspections vont commencer, nous allons pouvoir déterminer à quel point ces paroles sont valables et si elles correspondent à la réalité sur le terrain.»
Liste complète. Au deuxième jour de sa mission, Hans Blix a rencontré des chefs de missions diplomatiques et d'organismes internationaux basés à Bagdad. Il leur a fait savoir, selon un diplomate, que la Cocovinu allait ouvrir un bureau à Bassorah (sud) et un autre à Mossoul (nord). Le porte-parole de la Cocovinu, Ewen Buchanan, a expliqué que la plupart des inspecti