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Interview

Vaclav Havel, président tchèque sur le départ : «J'ai hâte de redevenir un homme libre»

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Prague accueille demain un sommet de l'Otan.
publié le 20 novembre 2002 à 1h49
(mis à jour le 20 novembre 2002 à 1h49)

A la veille du sommet de l'Otan qui se réunira jeudi et vendredi à Prague, le président tchèque Vaclav Havel, dans une interview accordée à six quotidiens étrangers dont Libération, explique l'enjeu de cette réunion, son dernier grand rendez-vous international comme chef de l'Etat. Alors que son mandat s'achève le 3 février, le président-dramaturge évoque son prochain départ et son bonheur de redevenir bientôt «un homme libre».

En quoi ce sommet est-il, selon vous, historique ?

D'abord treize ans après le démantèlement du Rideau de fer, les événements du 11 septembre et d'autres actes terroristes ont montré l'apparition de nouvelles menaces dans le monde : l'Otan doit s'adapter afin de pouvoir y faire face. Ensuite pendant le sommet, l'Alliance va accueillir de nouveaux membres (1) et procéder à l'élargissement le plus vaste de son histoire : ce sera une expansion quasi explosive. Ce grand élargissement va mettre un terme à l'ère des barrières et de la division du continent, confirmant que l'Europe est bien un corps unique composé d'unités diverses. J'ajouterai qu'il s'agit de la première réunion de l'Otan au-delà de l'ancien Rideau de fer, qui plus est dans la ville où le Pacte de Varsovie (l'alliance militaire des pays communistes, ndlr) a été dissous (le 25 février 1991). Ces circonstances, certes secondaires, soulignent aussi symboliquement l'importance historique de ce sommet.

Le fait que la Russie fasse partie de l'alliance antiterroriste conduite