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Libération

Polémique sur la gestion de la crise

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publié le 21 novembre 2002 à 1h50

Le ministre espagnol de l'Environnement, Jaume Matas, a estimé hier que le fioul échappé du pétrolier Prestige a pollué 295 km de côtes de la région et évalué le coût à 42 millions d'euros. Un chiffre provisoire en attendant de savoir si le naufrage du pétrolier, à 240 km du littoral, aura des suites (lire ci-contre). Les autorités surveillent en priorité la nappe de pétrole qui se trouve depuis plusieurs jours le long des côtes et qui s'étend, de façon discontinue, sur environ 280 km. La France a placé en préalerte le plan de lutte contre les pollutions maritimes. Jacques Chirac a indiqué que «la situation était d'une telle gravité qu'elle exigeait de la part de l'Union européenne qu'elle puisse accélérer la mise en oeuvre des mesures décidées à la suite du naufrage de l'Erika».

Des écologistes portugais ont mis en cause la façon dont l'Espagne a géré la crise, remorquant le navire durant plusieurs jours pour l'amener en un lieu où les vents pourraient diriger une partie du fioul vers les plages portugaises. La polémique a continué entre Londres, d'une part, et d'autre part Madrid et la commissaire européenne aux Transports (espagnole) Loyola de Palacio. Ceux-ci avaient suggéré que Londres portait une part de responsabilité dans le naufrage, affirmant que le Prestige n'avait pas été contrôlé lors d'escales à Gibraltar. Selon le Royaume-Uni, les registres internationaux prouvent que le Prestige ne s'est arrêté qu'«une seule fois durant les cinq dernières années à Gibraltar»,