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Libération
Interview

«C'est vrai que, jusqu'ici, nous avons plutôt été un mauvais élève»

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publié le 22 novembre 2002 à 1h51

Dominique Bussereau est le secrétaire d'Etat français aux Transports et à la Mer.

Sur la sécurité maritime, la France parle haut et fort mais ne fait pas grand-chose ?

On ne peut pas dire que rien n'a été fait. C'est le rythme de réalisation qui est beaucoup trop lent. Le Président a annoncé qu'il allait évoquer cette question au prochain sommet franco-espagnol de Malaga. Il est important de parvenir à une position commune à défendre lors du sommet européen de Copenhague en décembre prochain. Notre position est claire : il faut se concentrer sur l'accélération du paquet «Erika I» et anticiper sur les mesures «Erika II». En cela, la France accueille positivement l'appel lancé hier par la Commission de Bruxelles. Nous allons essayer de gagner du temps.

Quelles mesures «draconiennes et sévères» l'Europe ou la France pourraient-elles prendre sans attendre le quitus de l'Organisation maritime internationale ?

A Malaga, nous comptons proposer de ne plus accepter le transit de pétroliers âgés et à simple coque au large de nos côtes. Le paquet Erika I prévoit la mise en oeuvre progressive de cette interdiction d'ici à 2005 pour les plus âgés et à 2015 pour les autres. Notre objectif pour les plus récents serait d'avancer ce délai de cinq ans, pour qu'en 2010 il n'y ait plus de bateaux à risque qui naviguent dans les eaux européennes. Nous proposons aussi que l'Agence de sécurité maritime européenne puisse vérifier l'homogénéité des contrôles menés par les Etats membres. Et que des critè