La fille d'Ingrid Bétancourt est intervenue hier dans une salle du Palais-Bourbon pour demander à la France de «s'impliquer davantage» dans la libération de la sénatrice franco-colombienne, enlevée il y a neuf mois par la guérilla colombienne. Mélanie Delloye, 16 ans, a été chaudement applaudie par des parlementaires et des membres de comités de soutien, portant des T-shirts à l'effigie d'Ingrid.
Vive émotion. La popularité de l'ex-candidate des Verts à la présidentielle colombienne date de son intervention dans les médias français. Elle était venue présenter un livre, la Rage de vivre, et avait su trouver les mots pour parler d'un pays déchiré par une guerre civile meurtrière. Son enlèvement le 23 février a suscité une vive émotion en Europe et en Amérique du Nord. Sans doute plus qu'en Colombie, où 3 000 personnes par an sont enlevées.
Faisant allusion à un éventuel échange de prisonniers entre Bogota et les Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc), Mélanie a demandé que la Colombie nomme «au plus vite un négociateur crédible». Le gouvernement du président Alvaro Uribe a reconnu il y a quelques jours réfléchir à un projet d'extradition de guérilleros 300 d'entre eux sont en prison vers l'étranger, y compris la France. Mais les Farc se sont opposées à un échange prisonniers/otages hors du pays.
Parler de négociation est encore prématuré. La popularité d'Alvaro Uribe, élu sur un programme de «guerre totale» contre la guérilla, la puissance militaire des Farc qui c