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Libération
Reportage

Les Polonais font des efforts pour «s'otaniser»

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Stages d'anglais pour les militaires qui ont rejoint l'Alliance en 1999.
publié le 22 novembre 2002 à 1h51

Lodz envoyée spéciale

Ils sont de tous grades, du caporal-chef au sous-colonel, dans la classe du major Jerzy Krawczyk qui enseigne l'anglais à l'Ecole militaire de langues à Lodz. «Il y a trois ans, lors de l'adhésion de la Pologne à l'Otan, je n'avais que des généraux et des colonels quinquagénaires en cours», se souvient le professeur. Aujourd'hui, la moyenne d'âge de sa classe ne dépasse pas la trentaine. Les élèves lisent un texte en anglais et le traduisent en polonais. Un mot en abrégé pose problème: «2IC, second in command : dans le jargon militaire américain, cela signifie commandant adjoint, explique le prof ; les Britanniques diront XO.» C'est leur sixième et dernière heure d'anglais, la norme journalière durant ce stage de cinq mois.

Maigres salaires. «Le cours est très intensif, beaucoup craquent un mois avant les examens, explique le commandant de l'école, le colonel Slawomir Olezalek, mais la motivation fait des miracles, les élèves n'ont pas le choix, leur carrière en dépend. La connaissance de l'anglais est encore largement insuffisante au niveau des sous-officiers.» C'est l'une des raisons pour lesquelles la Pologne n'a pas réussi à pourvoir les 306 postes qui lui sont alloués dans les structures de l'Otan à Bruxelles. La connaissance de deux langues ­ l'anglais plus le français ou l'allemand ­, ainsi que la maîtrise de huit programmes informatiques «sont des exigences beaucoup trop élevées pour les soldats de ce niveau, estime le major Krawczyk, et ceci pour