Prague envoyé spécial
Au sommet de l'Otan à Prague, l'Irak a volé la vedette aux sept pays d'Europe de l'Est officiellement invités, hier, à rejoindre l'Alliance atlantique. Mais les Etats-Unis ne sont pas parvenus à imposer leur ligne de confrontation dure à leurs alliés européens. Jacques Chirac en tête, ceux-ci souhaitaient s'en tenir à la résolution des Nations unies. Ils ont eu gain de cause.
Mercredi soir, George W. Bush avait pourtant brandi la menace d'une intervention militaire contre le régime de Saddam Hussein. «S'il devait une fois de plus démentir que son arsenal existe, il entrerait dans sa phase finale avec un mensonge. Cette fois-ci, la dissimulation ne sera pas tolérée, a averti le président américain, ajoutant : Si la décision est prise d'employer la force militaire, nous consulterons nos amis et nous espérons qu'ils nous rejoindront.»
Un ton très au-dessus de la déclaration finale du sommet qui se contente d'«appuyer pleinement la mise en application de la résolution 1441» sur le retour des inspecteurs en Irak. Pour le reste, les «membres de l'Otan» et non l'Alliance en tant que telle sont «déterminés à prendre des mesures efficaces pour aider et soutenir les Nations unies dans leur effort visant à faire en sorte que l'Irak respecte [...] la résolution 1441». Contrairement à la volonté des Etats-Unis, approuvée par la Grande-Bretagne, l'Otan n'est pas encore sur le pied de guerre, même si le sommet de Prague a tenu à rappeler que les Nations unies menaçai