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Libération

Bethléem et Jénine réoccupés

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L'opération vise à arrêter les activistes liés au terrorisme.
publié le 23 novembre 2002 à 1h52

Jérusalem

de notre correspondante

A un mois de Noël, l'armée israélienne a réoccupé vendredi la ville palestinienne de Bethléem en riposte à l'attentat-suicide qui, la veille à Jérusalem, avait fait 11 morts. Elle a aussi réinvesti Jénine, où un Britannique travaillant pour le compte de l'Agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa) a été tué lors d'un échange de tirs. Toujours à Jénine, un enfant de 12 ans a été fauché par un tir de mitrailleuse israélienne. A Gaza, un Palestinien qui tentait de s'infiltrer dans une colonie a été tué, de même qu'un soldat israélien dans une embuscade.

Baptisée «Réaction en chaîne», l'occupation de Bethléem mobilise des forces d'infanterie et des blindés qui sont déployés dans la ville ainsi que dans la localité voisine de Beit Jala et le camp de réfugiés de Dheisheh. L'armée a réimposé un couvre-feu sur toute la zone et envoyé aux premières heures du jour un véhicule blindé sur la célèbre place de la Mangeoire pour empêcher les activistes palestiniens de se retrancher dans la basilique de la Nativité, comme ils l'avaient fait en avril, entamant un siège qui avait duré trente-neuf jours. Selon l'armée, cette opération «n'a pas de limite dans le temps». Elle vise à déloger et arrêter tous les Palestiniens liés de près ou de loin à une activité terroriste. Une trentaine serait sur la liste de Tsahal.

L'armée israélienne s'était retirée de Bethléem en août dans le cadre du plan «Bethléem d'abord», conclu par l'ex-ministre de l