Bruxelles (UE)
de notre correspondant
Le couple franco-allemand est de retour. Vendredi, en marge du sommet de l'Otan à Prague (lire ci-dessous), la France a rendu publiques des propositions communes sur la sécurité et la défense européennes qui seront soumises à la convention chargée de préparer la Constitution de l'Union élargie. C'est la première fois depuis plusieurs années que Paris et Berlin parviennent ainsi à se mettre d'accord sur un sujet d'importance. Autre signe du renouveau : Dominique de Villepin, le ministre des Affaires étrangères, va représenter la France au sein de la convention présidée par Giscard d'Estaing en lieu et place de l'ex-ministre socialiste, Pierre Moscovici, dont la position devenait de plus en plus inconfortable. Paris répond à l'Allemagne, qui a décidé, le 17 octobre, d'envoyer son chef de la diplomatie, le Vert Joschka Fischer, remplacer un second couteau du SPD, l'universitaire Peter Glotz.
Définitif. Les deux pays montrent ainsi qu'ils ont admis que le projet de Constitution qui sera présenté à la mi-2003 sera définitif : il y a quelques semaines, on voulait encore croire à Paris que la conférence intergouvernementale réunissant les seuls gouvernements qui devait suivre les travaux de la convention jouerait un rôle important... «L'Allemagne et la France sont désormais en ordre de bataille, se réjouit un diplomate allemand. Cela devrait faire peur aux Britanniques, qui n'ont plus l'habitude de voir le couple fonctionner...» Car, une fois