Jérusalem
de notre correspondante
L'armée israélienne a admis, hier, avoir commis une nouvelle bavure en tuant, vendredi, dans ses bureaux de Jénine (Cisjordanie), un responsable britannique de l'agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa). La mort de Ian Hook, 54 ans, qui était chargé depuis un mois et demi de coordonner le programme de réhabilitation du camp de réfugiés de Jénine, partiellement détruit en avril par Tsahal, a provoqué la colère des Nations unies et de la Grande-Bretagne, qui ont exigé d'Israël qu'une enquête officielle soit menée sur ce drame. Celui-ci s'est en effet produit dans des circonstances extrêmement controversées. Selon l'armée israélienne, Hook aurait été tué «par accident» au cours d'une fusillade avec des Palestiniens tirant depuis l'intérieur des locaux de l'Unrwa. Un soldat aurait pris Hook pour un Palestinien et son téléphone portable pour un pistolet et l'aurait abattu sans sommation.
Sniper. «A ce stade de l'enquête, ce que nous savons c'est qu'il n'y a eu absolument aucun tir (palestinien) provenant de l'intérieur du complexe de l'Unrwa, contrairement à ce qu'a dit l'armée», a indiqué hier un porte-parole de l'agence, Paul McCann, joint à Jénine au téléphone par l'AFP. Situés à l'entrée du camp, les bureaux de l'Unrwa à Jénine sont constitués de plusieurs baraquements entourés d'un haut mur d'enceinte. Un autre responsable de l'agence de l'ONU a expliqué que le sniper israélien avait tiré d'une fenêtre située au deuxiè