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Libération

Irak: retour à la case désarmement

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Absents depuis 1998, les inspecteurs de l'ONU repartent de zéro.
publié le 28 novembre 2002 à 1h55

New York de notre correspondant

En débutant hier leurs inspections en Irak, les experts en désarmement de l'ONU devraient s'intéresser, entre autres choses, à la production irakienne... d'huile de castor. Si l'animal est plutôt inoffensif, son huile permet le développement de la toxine du ricin, un agent biologique léthal. Or, selon la CIA, le complexe industriel de Fallujah III, à l'ouest de Bagdad, s'est doté à la fin des années 90 d'une usine de production d'huile de castor, que personne n'a pu encore visiter. A peine commencent-ils leur travail en Irak que les inspecteurs semblent déjà face à une tâche gigantesque. Au total, ils sont 17 à avoir mis le pied lundi à Bagdad. Onze font partie de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection de l'ONU (la Cocovinu) et les six autres appartiennent à l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique. Leur mission est définie par la résolution 1441, votée le 8 novembre à New York : déterminer si l'Irak a repris ses programmes d'armement, dans les domaines chimique, biologique et nucléaire, depuis fin 1998, date qui a vu le départ des experts de l'Unscom, l'organisme qui a précédé la Cocovinu.

Inquiétudes. «Et c'est bien là le problème, résume Raymond Zilinskas, un ancien inspecteur de l'Unscom, en quatre ans et sans contrôle, l'Irak peut avoir entrepris pas mal de choses. D'une certaine façon, les nouveaux inspecteurs sont obligés de tout reprendre à zéro.» Après sept ans passés en Irak, l'Unscom, dans son dernier