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Libération

L'opposant Ouattara exfiltré d'Abidjan vers le Gabon

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Son départ a été annoncé hier par Dominique de Villepin.
publié le 28 novembre 2002 à 1h55

Coup de théâtre à Abidjan. Alassane Ouattara, le principal opposant au régime du président Laurent Gbagbo, a quitté, hier après-midi, la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan, où il était réfugié depuis le 19 septembre, date du début de la crise ivoirienne. Le départ inopiné du président du Rassemblement des républicains (RDR), accusé quotidiennement par la presse progouvernementale d'être le cerveau de la rébellion, a été annoncé par le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, en visite hier à Abidjan. Accompagné de son épouse, Ouattara a quitté la résidence de l'ambassadeur Renaud Vignal sous protection militaire française, avant d'embarquer à bord d'un hélicoptère pour le Gabon. Villepin a tenu à préciser que le départ du président du RDR «a été fait en accord avec le président Gbagbo».

Aveu. Le 24 octobre, le chef de l'Etat avait déclaré que Ouattara constituait une vraie «pomme de discorde» entre Paris et Abidjan, ajoutant qu'il n'était «pas opposé» à son départ. Aux yeux des «patriotes» ivoiriens, la présence de Ouattara à l'ambassade signait l'aveu de l'implication de la France dans le soulèvement militaire. Rien ne dit, toutefois, que son exil apaise les esprits : le parti du président Gbagbo réclamait avec insistance qu'Ouattara soit déféré devant la justice.

Au même moment, à Lomé (Togo), où se tiennent depuis trois semaines des négociations entre les représentants du gouvernement et ceux des rebelles, le ministre togolais des Affair