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Libération

Schröder sur la défensive

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Le chancelier allemand est attaqué jusque dans son propre camp.
publié le 29 novembre 2002 à 1h56

Berlin correspondance

On attendait depuis plusieurs jours un beau et grand discours de Gerhard Schröder sur la situation de l'Allemagne. Un discours «à la Churchill». Mais le chancelier social-démocrate (SPD), réélu à une courte majorité le 22 septembre, ne veut pas en entendre parler. Critiqué de toutes parts, il affirme dans une longue interview publiée hier par l'hebdomadaire Die Zeit qu'il n'attend rien de ce type de discours et stigmatise l'agressivité du climat politique.

Selon le dernier sondage de l'institut Forsa, le SPD a dégringolé de dix points en deux mois, tombant à 28 % des intentions de vote. Sur la défensive, le chancelier, exténué par cette campagne électorale «très personnalisée», veut bien admettre quelques petites erreurs de parcours. Mais il se défend d'avoir «trompé» son électorat en masquant la réalité du déficit du budget de l'Etat. «L'accusation selon laquelle nous aurions été trop euphoriques est fausse», estime le chancelier en rappelant que depuis le début de l'année les prévisions n'avaient cessé d'être corrigées à la baisse.

Scepticisme. Samedi, Edmund Stoiber, son adversaire conservateur recalé aux élections législatives, l'appelait carrément à la démission. Mais les attaques viennent aussi de son propre camp. La charismatique Heide Simonis, ministre-président du Schleswig-Holstein, a demandé au chancelier plus de clarté. Inquiets pour les prochaines élections régionales, d'autres ministres-présidents de Länder ont manifesté leur scepticisme.

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