Après plusieurs semaines de répit, les combats ont repris ces dernières heures en Côte-d'Ivoire. Accusant les rebelles d'avoir violé, mercredi, l'accord de cessez-le-feu du 17 octobre, les troupes gouvernementales sont passées à l'action, le soir même, alors que le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, s'efforçait sur place de relancer les négociations entre les belligérants.
Des hélicoptères de type MI-24 auraient attaqué des positions ennemies à Vavoua (ouest), faisant «plusieurs dizaines de victimes» parmi les civils, selon les rebelles. L'information n'a pas été confirmée de source indépendante. Hier, près de 300 soldats gouvernementaux épaulés, selon l'armée française, par des mercenaires étrangers ont lancé une offensive dans le même secteur. Les soldats français, chargés de superviser la trêve, n'ont pas bougé. «Notre mission consiste à faciliter le respect de l'accord de cessez-le-feu, et non à l'imposer, a déclaré le colonel Christian Baptiste, de l'état-major des armées. Il s'agit d'un incident fâcheux et regrettable, mais cet accord ne sera rompu que si l'une des deux parties l'affirme publiquement.»
Localisé. Dans la soirée, les rebelles ont indiqué qu'ils entendaient continuer de négocier, à Lomé (Togo), avec la délégation gouvernementale. Auparavant, le porte-parole des Forces armées nationales de Côte- d'Ivoire (Fanci), le colonel Jules Yao-Yao, avait affirmé que «l'action se limite au front Ouest», où sévirait un chef rebelle accusé