La France est prête à «aider et à faciliter un échange humanitaire» entre guérilleros colombiens détenus et leurs otages, a déclaré Dominique de Villepin, vendredi, à Bogota. C'était l'annonce que la famille et les amis d'Ingrid Betancourt, séquestrée depuis neuf mois par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), attendaient. L'ex-candidate des Verts à la présidentielle n'est apparue en vie qu'une seule fois, à la télévision le 23 juillet dans une vidéo tournée par la guérilla. Le seul espoir qu'elle soit libérée, comme les quelque 800 otages civils détenus dans différents endroits de la forêt colombienne. «Mais il faut une réponse de l'autre partie [des Farc, ndlr], a ajouté le ministre des Affaires étrangères français. Nous attendons un signal pour donner notre appui.»
Paralysie. Dominique de Villepin était arrivé vendredi à Bogota en provenance de Dakar, la dernière étape d'une tournée dans six pays africains consacrée au conflit en Côte-d'Ivoire. Il est reparti le soir même pour Paris. Une visite éclair qui montre l'importance que le ministre français porte à la Colombie, paralysée par une guerre meurtrière, et au cas d'Ingrid Betancourt, franco-colombienne. Le chef de la diplomatie, dont c'est le premier voyage sur le continent depuis sa prise de fonction, s'est entretenu avec le président Uribe et son homologue Carolina Barco. Il a ensuite rencontré des représentants des familles d'otages et déjeuné avec la famille d'Ingrid, que le ministre a eu