Stockholm
de notre correspondant
Les Suédois pourront se prononcer pour ou contre l'adoption de l'euro le 14 septembre 2003. Les responsables de tous les partis politiques du pays se sont mis d'accord sur la date du référendum à l'issue d'une réunion de deux heures, vendredi, à Stockholm, autour du Premier ministre social-démocrate Göran Persson. Ils se reverront le 17 décembre pour déterminer l'intitulé de la question et la façon dont l'argent de la campagne sera distribué entre les deux camps.
Sans attendre le Royaume-Uni, toujours aussi hésitant, la Suède se jette donc à l'eau, alors que les sondages mettent au coude à coude les pro et les anti. Après une période d'euphorie consécutive à l'arrivée de l'euro début 2002, l'écart de vingt points, en faveur des partisans de la monnaie unique, s'est réduit à une peau de chagrin ces dernières semaines. Selon un sondage du quotidien Dagens Nyheter, les supporters de la devise européenne, à 41 %, n'auraient plus qu'un point d'avance tandis que l'agence de presse TT donne même l'avantage aux opposants (41 % contre, 37 % pour). Ce retournement de tendance s'est amplifié depuis que la direction du parti social-démocrate s'est enfin officiellement déclarée en faveur d'une adhésion.
Le camp antieuro commence à fourbir ses armes. Ses arguments : le déficit démocratique de la Banque centrale européenne (BCE), l'instabilité de l'euro, et surtout le risque de perte d'indépendance de la politique fiscale. Une fiscalité parmi les plus lourdes a