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Libération

Côte-d'Ivoire: «La France ne peut être arbitre et joueur»

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L'armée a procédé à l'évacuation de ressortissants à Man.
publié le 2 décembre 2002 à 1h58

Abidjan de notre correspondante

Ce week-end, la France a renoué, pour quelques heures, avec son mandat originel en Côte-d'Ivoire : assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers. Ces derniers ont été évacués de Man (ouest), trois jours seulement après l'apparition dans la région d'un nouveau mouvement rebelle. L'opération a été rondement menée. Samedi après-midi, les troupes françaises ont sécurisé l'aéroport. Au cours d'un accrochage avec les rebelles, un sergent a été blessé, mais ses jours ne sont pas en danger. Dans l'autre camp, en revanche, les affrontements auraient fait au moins une dizaine de morts, selon l'état-major français. Puis, dans la nuit de samedi à dimanche, l'opération a été lancée : 160 ressortissants étrangers ont été évacués vers Abidjan, dont 40 Français et une soixantaine de Libanais. Au matin, tout était fini et les soldats ont annoncé qu'ils se désengageaient de Man. Quant à l'armée ivoirienne, elle s'est aussitôt déployée sur l'aéroport et, dans la soirée, elle a annoncé qu'elle se lançait à la reconquête de la ville.

Pillages. Arrivés à bon port, les ressortissants évacués ont surtout fait état de pillages à Man. Parfois, les gens ont été menacés et détroussés. Mais les combats n'ont fait aucune victime parmi les candidats à l'évacuation. Selon un habitant, rapatrié sur Abidjan, deux groupes rebelles ont opéré, sans qu'on puisse définir le lien entre les deux : «Une équipe est venue de Sémien (à l'est de Man, ndlr), ils étaient gentil