Menu
Libération

D'intrigantes mises à pied

Article réservé aux abonnés
publié le 2 décembre 2002 à 1h58

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Jean-Louis Giraudy, «l'ambassadeur» de la Commission à Paris, et Frédéric Magloire, son adjoint, auraient-ils piqué dans la caisse ? A en juger par le comportement expéditif de l'exécutif européen à leur égard, les faits doivent être d'une gravité exceptionnelle : sans aucune explication, sans même pouvoir se défendre, ils ont été relevés de leurs fonctions le 18 novembre et rappelés ­ définitivement ­ à Bruxelles. Une mesure sans précédent : les fonctionnaires soupçonnés d'indélicatesse étant jusque-là simplement «mis en congé».

C'est le 21 novembre que l'Olaf (Office de lutte antifraude) a annoncé qu'il enquêtait sur «la gestion de subventions allouées en France au titre de la politique d'information et de communication». «A ma demande, une enquête a été ouverte sur la Maison de l'Europe d'Avignon», explique Jonathan Faull, le directeur général de la presse et de la communication de la Commission et porte-parole de Romano Prodi, dont dépendent les «bureaux» situés dans les Etats membres. «L'Olaf s'interroge sur l'implication éventuelle du bureau de Paris dans le circuit de financement l'alimentant» et c'est à sa requête que Faull a décidé d'éloigner les deux fonctionnaires.

La question est simple : Giraudy et Magloire auraient-ils versé des subventions indues à la Maison de l'Europe d'Avignon et/ou celle-ci aurait-elle mal géré l'argent européen ? Cette structure est une association, en partie alimentée par des fonds communautaires (le res