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Libération

Irak: l'inspecteur s'annonce toujours deux fois

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Premier couac, la visite d'un site avait été prévue avec son directeur.
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publié le 2 décembre 2002 à 1h58

Le premier incident depuis la reprise, mercredi, des inspections de l'ONU en Irak n'aura pas été le fait de Bagdad. Pressé de questions sur la réelle confidentialité de ses inspections, Hiro Ueki, le porte-parole des Nations unies dans la capitale irakienne, a en effet dû admettre, samedi, avoir prévenu le responsable d'un site irakien d'une visite de ses experts.

Alors que l'effet de surprise est requis par l'ONU, le directeur du complexe d'Oum al-Maarik, à 15 kilomètres de Bagdad, avait assuré savoir que les experts étaient en route pour inspecter son site, et notamment l'état du système de surveillance vidéo. Dès jeudi, l'ONU avait en outre demandé aux responsables du site «de fournir une assistance (à l'AIEA, Agence internationale de l'énergie atomique, ) pour faciliter le retrait (samedi) d'un appareil pour prélever» des particules d'air. Or, Hiro Ueki avait déclaré que cette demande avait été faite vendredi. «Ce genre de préavis est parfois donné pour faciliter le travail sur les équipements de surveillance. A l'exception de ces cas particuliers, nos équipes n'avertissent pas d'avance les Irakiens», a-t-il tenté de se défendre.

Cette controverse se déroule au moment où l'AIEA a estimé «possible» que des éléments d'armes de destruction massive soient cachés chez de simples Irakiens, en réaction à des articles de presse britanniques. Au moment aussi où les Etats-Unis vont (re)demander le soutien de nombreux pays européens à leur projet de guerre, en cas d'échec du processu