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Libération

Shanghai, vitrine universelle pour la propagande chinoise

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La métropole, symbole du décollage économique, désignée pour accueillir l'Exposition universelle en 2010.
publié le 4 décembre 2002 à 2h00

Pékin de notre correspondant

Pékin-2008, et maintenant Shanghai-2010 : la fin de la décennie sera incontestablement chinoise. La grande métropole chinoise de la côte Est, ville mythique d'Asie qui a connu ces dernières années une époustouflante transformation, a été désignée hier pour accueillir l'Exposition universelle de 2010. Shanghai a surclassé quatre rivales, dont Moscou, et surtout la ville sud-coréenne de Yeosu, battue par 55 voix contre 34 lors du vote final du Bureau international des expositions (BIE) qui s'est tenu à Monaco.

Avec les Jeux olympiques, qui se tiendront à Pékin en 2008, c'est un beau doublé pour la Chine qui signe son irrésistible émergence sur la scène internationale, également marquée par son adhésion, il y a près d'un an, à l'OMC (Organisation mondiale du commerce). C'est aussi un succès important pour le régime communiste chinois qui ne manquera pas d'en faire les choux gras de sa propagande. Ce choix sera sans doute critiqué par les défenseurs des droits de l'homme qui feront valoir que la communauté internationale récompense la Chine alors qu'elle n'a pris aucun engagement dans ce domaine, ni même donné le moindre signe d'ouverture politique lors du récent congrès du Parti communiste.

Pouvoir d'attraction. Mais ces considérations politiques ne font guère le poids à côté de l'enjeu économique majeur incarné par Shanghai, qui, de toute évidence, a prévalu. Cette mégalopole de 16 millions d'habitants symbolise à elle seule le décollage économique ch