Jérusalem

de notre correspondante

Le Premier ministre israélien a donné hier soir le coup d'envoi de sa campagne électorale en se déclarant prêt, s'il était réélu en janvier, à créer un Etat palestinien sur 42 % de la Cisjordanie et les trois quarts de la bande de Gaza. «Dans le cadre fixé par le président Bush, Israël acceptera la création d'un Etat palestinien dans des frontières non définitives, qui correspondront à celles des zones A et B» sous administration palestinienne, a déclaré Ariel Sharon devant l'élite politique et militaire israélienne réunie depuis trois jours dans la localité d'Herzliya, au nord de Tel-Aviv, pour une conférence consacrée aux problèmes sécuritaires.

Sondages. C'est la première fois que le chef du gouvernement israélien précise aussi clairement ses vues sur l'étendue de l'Etat palestinien qu'il envisage. «Le plus important, c'est qu'en période électorale il se dise favorable à la création d'un Etat palestinien», soulignait hier soir Avi Pazner, un de ses proches. Sharon a sans doute étudié de très près les sondages. Ceux-ci indiquent qu'une bonne majorité de la population israélienne soutient l'idée d'un Etat palestinien, une donnée que n'a pas su intégrer Netanyahou, le rival malheureux de Sharon aux primaires du Likoud, sanctionné pour son hostilité répétée à la création d'un tel Etat. Sharon a sans doute aussi pris la mesure de la popularité croissante du nouveau leader travailliste, Amram Mitzna, qui prône le désengagement des territoires pale