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Libération

Paris et Berlin soutiennent Ankara

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Lors d'un «dîner informel», Schröder et Chirac ont souhaité l'entrée de la Turquie dans l'UE.
publié le 5 décembre 2002 à 2h00

Berlin de notre correspondante

La France et l'Allemagne doivent afficher une «position commune» en faveur de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, a plaidé hier soir le chancelier Gerhard Schröder, recevant Jacques Chirac pour un dîner informel dans un château hôtel à Storkow, près de Berlin. Le prochain sommet européen de Copenhague, les 12 et 13 décembre, devra envoyer un «signal positif» à la Turquie, a souligné Schröder en précisant qu'il attendait d'informer ses partenaires de l'UE avant d'en dire plus. On croit cependant savoir que Paris et Berlin veulent de facto repousser l'échéance, en leur proposant de se retrouver fin 2004 pour faire le point des progrès d'Ankara... La Turquie doit être «liée à l'Europe» pour la retenir d'une «dérive vers le fondamentalisme islamiste», a néanmoins martelé Schröder. Les menaces terroristes ont encore renforcé la nécessité de lui offrir une «perspective européenne», ajoutait Joschka Fischer, ministre vert des Affaires étrangères.

Schröder s'est fait le promoteur d'autant plus ardent d'une approche franco-allemande que la question recommence à enflammer les esprits en Allemagne. Le parti ultra-conservateur bavarois (CSU) vient de déclarer «inimaginable» l'adhésion d'un pays qui ne partage ni la religion ni les valeurs dominantes de l'UE. Au Bundestag hier, l'opposition CDU-CSU a présenté une motion (rejetée par la majorité) exhortant le gouvernement à ne «pas éveiller de faux espoirs» à Copenhague. Même les plus modérés des ch