Bruxelles correspondance
Après l'Italie, la Suède, les Pays-Bas et l'Allemagne, c'est au tour de la Belgique de prendre la route de sortie du nucléaire (1). Une décision lourde de conséquences, l'atome fournissant près de 60 % de l'électricité dans ce pays, un chiffre à peine inférieur à celui de la France. Il était autour de 3 heures du matin, vendredi, lorsque les députés belges ont adopté le projet de loi visant à ne plus construire de nouvelles centrales et à fermer progressivement les sept réacteurs que compte le pays.
Concrètement, le texte prévoit de limiter la durée de vie des réacteurs existants à quarante ans au maximum, ce qui revient à les désactiver entre 2015 et 2025. C'est une victoire pour les écologistes, qui avaient fait de cet engagement un point clé de l'accord de gouvernement conclu en juillet 1999, lors de l'arrivée au pouvoir de la coalition «arc-en-ciel» (libérale-socialiste-écologiste).
«Le monde sera plus sûr», a assuré Olivier Deleuze, le secrétaire d'Etat à l'Energie, en rappelant les trois principaux dangers que fait courir l'atome : les risques d'accidents graves, dont les conséquences sont «impossibles à assumer», «le danger de prolifération des 5 000 tonnes de combustible en circulation, qui permettent de fabriquer des dizaines et des dizaines de bombes plus ou moins sales», et enfin ceux liés à la gestion des déchets radioactifs, qui mettent des dizaines de milliers d'années avant de devenir inoffensifs.
Pour autant, l'abandon du nucléaire est lo