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Libération

Le petrole, nerf de la guerre contre Chavez

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Nouvelle grève générale pour le départ du président vénézuélien.
publié le 7 décembre 2002 à 2h03

Pour la quatrième fois en un an, le très contesté président vénézuélien, le populiste de gauche Hugo Chavez, affronte une grève générale politique, destinée à obtenir sa démission. La confrontation entre les grévistes et le gouvernement autour de la puissante industrie pétrolière (lire encadré) menace de plonger le pays, quatrième exportateur mondial, dans une nouvelle crise, neuf mois après la tentative de coup d'Etat qui avait écarté Chavez du pouvoir durant quarante-huit heures. A l'époque, c'est déjà un bras de fer autour de l'entreprise pétrolière publique PDVSA (Petroleos de Venezuela) qui avait indirectement conduit au putsch, quand Chavez avait voulu imposer ses hommes à la direction du holding. Une grève du secteur, qui s'était généralisée, puis de violentes manifestations, qui avaient fait 16 morts à Caracas, avaient conduit au coup d'Etat. Aujourd'hui encore, Hugo Chavez traite ses opposants de «putschistes» : les grévistes «sont les mêmes que ceux qui sont responsables du coup d'Etat du 11 avril, ils ont un plan pour en finir avec le gouvernement légitime par n'importe quel moyen». Les organisateurs, autour de la coalition d'opposition Coordinadora Democratica, de la fédération patronale Fedecamaras et de la principale centrale syndicale du pays, la Confédération des travailleurs vénézuéliens, s'en défendent et assurent ne vouloir qu'une sortie pacifique, dans les urnes, de la crise politique qui secoue le pays.

Rente pétrolière. En matière de putsch, Hugo Chavez