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Libération

Serbie : c'est reparti pour deux tours

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Le précédent scrutin présidentiel avait été annulé faute de votants.
publié le 7 décembre 2002 à 2h03

Belgrade

de notre correspondante

L'élection présidentielle avait raté en octobre faute d'un quorum suffisant d'électeurs au second tour. Ce dimanche, la Serbie tente à nouveau d'élire un successeur au président sortant, Milan Milutinovic, ultime fidèle de Slobodan Milosevic encore en poste et comme son ex-patron inculpé depuis 1999 par le Tribunal pénal international (TPI) pour son rôle dans les crimes de guerre au Kosovo.

Rejet du compromis. Mais ce scrutin où l'actuel chef d'Etat fédéral (Serbie-Monténégro), le nationaliste modéré Vojislav Kostunica, est donné favori pourrait bien être aussi annulé si 50 % des électeurs ne se rendent pas aux urnes. Les sondages donnent, parmi les Serbes décidés à voter, une victoire certaine de Kostunica face au leader de l'extrême droite Vojislav Seselj. Le troisième can didat, Borislav Pelevic, un autre extrémiste ser be, ne devrait pas recueillir plus de 4 % des suffrages, selon les sondages. L'électorat, fort de 6,5 mil lions de personnes, n'a donc le choix qu'entre trois candidats nationalistes, dont un, Kostunica, qui se dit «modéré» est surnommé «Seselj en costume croisé» par l'hebdomadaire NIN et deux «durs» dans le collimateur du TPI. L'analyste du mensuel Republika, Dagos Ivanovic, estime que les électeurs refusent de choisir le «moindre mal», car «un tel choix les contraindrait à faire un compromis fatal pour leur intégrité morale et politique». D'où le risque d'une abstention massive.

La campagne électorale a été on ne peut plus di