L'état d'alerte maximale a été déclaré, hier au Kenya. La police et l'armée ont été mobilisées quelques heures après que le porte-parole du réseau Al-Qaeda d'Oussama ben Laden eut revendiqué les attentats anti-israéliens du 28 novembre à Mombassa, tout en menaçant de lancer dans ce pays ou ailleurs des attaques «plus graves» contre les intérêts américains et israéliens. La revendication a été diffusée hier sous deux formes. Par voie d'un enregistrement audio sur le site Internet www.jehadonline.org de la voix de Soulaimane Abou Ghaïth, un proche de Ben Laden, qui a déjà revendiqué des attentats par le passé au nom d'Al-Qaeda. Et sur une cassette audio diffusée par la chaîne arabe Al-Jezira.
Sur le site Internet, Abou Gaïth affirme que «les deux opérations à Mombassa sont l'oeuvre d'Al-Qaeda». Dix Kényans et trois Israéliens avaient été tués, le 28 novembre, dans l'explosion d'une voiture piégée devant l'hôtel Paradise de Monbassa. Quelques minutes plus tôt, deux missiles avaient été tirés contre un avion israélien, sans cependant l'atteindre. «La nature de notre action, poursuit Abou Gaïth, nous a interdit dans la phase précédente de revendiquer nos opérations de jihad contre l'alliance croisée, mais nous nous trouvons aujourd'hui dans de meilleures circonstances nous permettant de le faire [...] L'alliance des croisés et des juifs ne sera plus à l'abri des attaques des moudjahidin partout où elle se trouve. Nous allons frapper ses objectifs vitaux et ses projets stratégiques