Le Venezuela entre dans sa deuxième semaine de grève générale politique contre le président Hugo Chavez dans la crainte d'une explosion de violences. Vendredi soir, une fusillade lors d'un rassemblement de grévistes à Caracas a fait trois morts et vingt-neuf blessés. «Chavistes» et «antichavistes» se sont accusés mutuellement d'être à l'origine des coups de feu. Six personnes ont été interpellées et Hugo Chavez a assuré qu'il «contribuerait par tous les moyens [...] à déterminer les responsabilités» de ces morts et a appelé à «ne pointer personne du doigt» avant les résultats de l'enquête.
«Démission». L'opposition, autour de la Coordinadora democratica, de la fédération patronale Fedecamaras et du principal syndicat du pays, la Confédération des travailleurs vénézuéliens (CTV), a appelé à trois jours de deuil national «actif» (avec manifestations) et redemandé «la démission immédiate du gouvernement». «Nous sommes entre les mains d'un dément, d'un criminel, d'un assassin», a lancé Carlos Ortega, leader de la CTV. De son côté, Hugo Chavez a appelé ses partisans à continuer à occuper les rues «jour et nuit». Après la fusillade de Caracas, des officiers dissidents ont appelé l'armée à se soulever contre Chavez, mais le ministre de la Défense et le haut commandement militaire ont indiqué samedi à la télévision que les forces armées étaient «plus unies que jamais» pour faire respecter la Constitution.
Lui-même auteur d'un coup d'Etat manqué, en 1992, Hugo Chavez, élu en 1998 à la