Kim Jong-nam, le fils du dictateur nord-coréen Kim Jong-il, a une passion : Disneyland. Arrêté en mai par les douanes japonaises qui avaient détecté son faux passeport dominicain établi au nom de Pang Xiong, le jeune homme âgé de 31 ans avait avoué sa véritable identité, en ajoutant d'un air contrit : «En fait, je voulais aller au Disneyland de Tokyo.» Une montre Rolex sertie de diamants au poignet, il était accompagné d'un enfant de 4 ans, sans doute son fils, et de deux femmes, vraisemblablement son épouse et une nourrice. Tous les quatre, munis de faux passeports, furent simplement expulsés vers la Chine, Tokyo craignant des représailles du régime communiste nord-coréen s'il sanctionnait le jeune dignitaire.
Risqué. Mais Kim Jong-nam, qui a hérité de la bedaine et du visage poupin de son père, n'a pas pour autant abandonné l'idée de visiter l'un des quatre Disneyland que compte le monde. Tokyo étant trop risqué et les Etats-Unis encore plus, il a opté pour Disneyland Paris. Selon des sources diplomatiques contactées par Libération, Kim Jong-nam a effectué voilà «peu de temps» une demande de visa pour la France, selon toute probabilité afin de taquiner les oreilles de Mickey. Paris a semble-t-il refusé sa requête.
La France, rare pays de l'Union européenne à ne pas avoir normalisé ses relations diplomatiques avec le régime communiste pur et dur de Pyongyang, se voyait sans doute mal cautionner l'escapade touristique de l'héritier probable de la dynastie stalinienne. Kim Jong