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Libération

Le grand tapage de l'opposition irakienne

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60 organisations à Londres pour préparer l'après-Saddam.
publié le 14 décembre 2002 à 2h08

Londres de notre correspondant

L'opposition irakienne est sur le pied de guerre. Dans un grand hôtel de la capitale britannique se tient, depuis vendredi, l'un des plus grands rassemblements anti-Saddam jamais organisés. Généraux en exil, anciens dirigeants baassistes, mollahs, islamistes chiites ou sunnites, démocrates, partisans d'un retour de la royauté, peshmergas kurdes ou simples hommes d'affaires, ils sont près de 330 à être venus du monde entier. Une vaste conférence, réclamée par les Etats-Unis, plusieurs fois reportée, qui constitue déjà un succès par le simple fait d'exister. Son issue, en revanche, paraît plus incertaine. «Nous allons faire la démonstration de notre unité», proclame Sherif Ali ben Hussein, le prétendant au trône d'Irak, au cours d'une conférence de presse. Tous les participants partagent, selon lui, un «même objectif» : l'instauration d'un régime «libre, démocratique» et «fédéral».

Exécutif commun. Mais, au-delà des grands principes, les 60 organisations présentes auront bien du mal à surmonter leurs différences et à jeter les bases de l'après-Saddam. Lors de cette première rencontre avec les médias, l'absence, autour de l'héritier des Hachémites, de tout parti kurde ou islamiste chiite a ainsi été remarquée. Débarqué de Chicago, le docteur Aiham Al-Samarrae, qui se présente comme le président des centristes démocrates, estime qu'il «est trop tôt pour former un gouvernement provisoire. Nous ne sommes pas prêts». Mais les délégués pourraient désigne