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Libération

Abidjan: les paras français arrivent

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L'envoi de renforts par Paris est vu comme un soutien au président Gbagbo.
publié le 16 décembre 2002 à 2h09

Abidjan de notre correspondante

Les premiers renforts français ont débarqué, dans la nuit de samedi à dimanche, à Abidjan. Les légionnaires du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi doivent se déployer rapidement dans l'ouest, à Vavoua et Daloa, dans la zone où les forces gouvernementales avaient lancé une brève offensive le 28 novembre. Ils seront rejoints, d'ici à Noël, par un élément du 8e Régiment parachutiste d'infanterie de marine de Castres et un escadron de reconnaissance avec des véhicules blindés légers.

Au-delà de cette zone, là où des combats opposent les troupes fidèles au président Gbagbo et les nouveaux mouvements rebelles apparus fin novembre, il s'agit d'«une question ivoiro-ivoirienne», affirme le porte-parole de la mission Licorne. Le lieutenant-colonel Ange-Antoine Leccia rappelle que les belligérants ne sont pas signataires de l'accord de cessez-le-feu. Officiellement, la France ne stabilise que la ligne de démarcation entre les zones gouvernementales et celles tenues par le Mouvement patriotique de Côte-d'Ivoire (MPCI).

Ambiguïté. La nouvelle mission des forces françaises est à la fois plus claire et plus musclée. «L'ordre est d'ouvrir le feu sur toute personne nous empêchant d'accomplir notre mission, et d'intervenir si nous sommes témoins d'exactions avérées», dit un officier. La France semble décidée à sortir de l'ambiguïté. Jusqu'à présent, son action avait consisté, sous couvert d'observation du cessez-le-feu, à favoriser la progression de l'a