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Libération

Les «Irakiens libres» attirent les foules

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Réunie à Londres, l'opposition a été encouragée à parler d'une seule voix.
publié le 16 décembre 2002 à 2h09

Londres envoyés spéciaux

Devant une salle comble, l'agent de sécurité britannique refuse toute nouvelle entrée. A son deuxième jour, la conférence de l'opposition irakienne, qui a commencé samedi à Londres, croule sous le nombre. Trop d'invités surprise se sont ajoutés à une liste déjà bien longue. Un dirigeant kurde, qui accompagne une personnalité étrangère, insiste : «C'est un délégué américain. Vous ne pouvez pas l'empêcher d'entrer.» Une qualité qui demeure le meilleur des sésames pour un sommet où les Etats-Unis opèrent à la fois à visage découvert et dans la coulisse.

Divergences. Toutes les composantes de l'administration américaine sont représentées, du Pentagone au département d'Etat, en passant par la Maison Blanche et des officines plus occultes, chacune disposant d'un relais ou d'un allié irakien dans la place. «Samedi soir, les Américains se disputaient encore entre eux», rapporte un opposant. Divisés sur le choix des acteurs appelés à agir sur la scène irakienne, les responsables américains s'étaient en principe mis d'accord pour parler d'une seule voix. Dans ce but, un émissaire spécial a même été désigné auprès des «Irakiens libres» par George Bush : Zalmay Khalizad, déjà en charge du dossier afghan. On devine qu'il n'a pas encore réussi à faire taire toutes les divergences de ses propres rangs.

Comme le souligne Goran Talabani, un «libéral» qui participe à un groupe de réflexion sur la démocratie, cette conférence «constitue le troisième volet de la politique