Menu
Libération

«Prestige»: Aznar en visite mea culpa

Article réservé aux abonnés
Le Maroc, solidaire, «prête» ses eaux aux pêcheurs espagnols.
publié le 16 décembre 2002 à 2h09

Madrid de notre correspondant

«Je demande pardon aux personnes qui, certains jours, ont manqué de moyens et de ressources dont nous ne disposions pas.» Il aura fallu un mois à José Maria Aznar pour se rendre, samedi, en Galice constater de visu les dégâts de la marée noire du Prestige et s'excuser pour les erreurs commises dans sa gestion. Conscient de son impopularité, le chef du gouvernement a effectué une visite éclair de trois heures à La Corogne, évitant tout contact avec la foule. Il s'est limité à écouter des explications dans la tour de contrôle du port et à s'entretenir avec le président de la région, Manuel Fraga, ainsi qu'avec quelques responsables régionaux de la pêche. Protégé par un sévère cordon policier, il ne s'est en revanche pas aventuré sur les plages souillées.

Aide. Le chef du gouvernement, qui avait promis de ne pas arriver en Galice les mains vides, a annoncé une aide communautaire de 265 millions d'euros «grâce à (son) insistance» et le concours de 7 000 chômeurs au nettoyage des côtes. Il a en outre apporté un «soutien sans réserve» à son ministre des Transports qui avait pris, le 14 novembre, la décision d'éloigner le pétrolier vers le large. Cette option est critiquée par la majorité des experts, persuadés que le tirant d'eau du Prestige permettait son entrée dans le port de La Corogne, où le carburant pouvait être transféré vers des tankers. 50 000 personnes ­ 12 000 selon la police ­ demandaient d'ailleurs, hier à Barcelone, la démission d'Aznar e