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Libération

Irak : le dossier de «la dernière chance»

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publié le 17 décembre 2002 à 2h10

Le dossier de 12 000 pages remis le 7 décembre à l'ONU par Bagdad «était la dernière chance de l'Irak d'informer le monde de la manière la plus complète possible sur les armes de destruction massive qu'il possède», a mis en garde hier le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer. Sur le terrain, les inspections de l'ONU se sont accélérées ce week-end : 80 sites ont été visités en trois semaines, sans annonce de découverte d'armes prohibées. «Maintenant que l'Irak coopère, nous faisons de bons progrès», selon le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Réunies à Londres depuis vendredi, les principales formations de l'opposition irakienne peinent, elles, à dessiner un après-Saddam. Malgré une nuit de marchandages et de pressions américaines, elles ont bien du mal à se mettre d'accord sur la composition des futures instances décisionnelles. Un Comité de coordination de 50 membres a cependant été accepté. Selon Ahmed Bayati, l'un des leaders de l'Assemblée suprême de la Révolution islamique, il devrait être composé à 33 % d'Arabes islamistes chiites et à 33 % d'Arabes appartenant à des formations libérales, nationalistes ou islamistes sunnites. Les Kurdes mais aussi les personnalités «indépendantes» ­ en fait fortement soutenues par les Américains ­, les Turkmènes et les Assyriens se partageront les 34 % restants. C'est par un accord a minima que l'opposition devrait conclure aujourd'hui sa conférence, «la dernière à se dérouler en terre d'exil»