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Libération

Venezuela: les pays de la région appellent au calme

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Les manifestations se succèdent à Caracas, tandis que la grève du secteur pétrolier paralyse l'industrie.
par Pablo AIQUEL
publié le 18 décembre 2002 à 2h11

Caracas de notre correspondant

Après quinze jours d'une grève générale politique qui secoue violemment le Venezuela, l'Organisation des Etats américains (OEA) a tenté de calmer la tension entre le Président Hugo Chavez et l'opposition qui réclame son départ. Dans la nuit de lundi à mardi, après une réunion extraordinaire à Washington qui a duré plus de 16 heures, les 34 pays membres de l'OEA ont résolu à l'unanimité de «soutenir pleinement les institutions démocratiques de la République bolivarienne du Venezuela, et rejeter catégoriquement toute tentative de coup d'Etat ou d'altération de l'ordre constitutionnel». La résolution a été considérée comme un «succès» par le gouvernement, a assuré le représentant vénézuélien.

Par ailleurs, après avoir demandé en fin de semaine dernière des élections anticipées, les Etats-Unis ont fait marche arrière. Le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, a précisé qu'une issue à la crise devait être trouvée «dans les limites de la Constitution», allusion à la proposition d'Hugo Chavez de convoquer un référendum en août, à mi-mandat, comme l'autorise la Constitution ­ solution rejetée par l'opposition qui réclame des élections anticipées immédiates.

Ravitaillement. Pendant ce temps, la grève se durcit. L'opposition et la Centrale des travailleurs vénézuéliens (CTV) ont appelé à réduire la consommation, notamment d'essence, pour augmenter la pression sur l'économie. Premier syndicat du Venezuela, la CTV pèse cependant peu dans un pays où