Caracas de notre correspondant
Après quinze jours d'une grève générale politique qui secoue violemment le Venezuela, l'Organisation des Etats américains (OEA) a tenté de calmer la tension entre le Président Hugo Chavez et l'opposition qui réclame son départ. Dans la nuit de lundi à mardi, après une réunion extraordinaire à Washington qui a duré plus de 16 heures, les 34 pays membres de l'OEA ont résolu à l'unanimité de «soutenir pleinement les institutions démocratiques de la République bolivarienne du Venezuela, et rejeter catégoriquement toute tentative de coup d'Etat ou d'altération de l'ordre constitutionnel». La résolution a été considérée comme un «succès» par le gouvernement, a assuré le représentant vénézuélien.
Par ailleurs, après avoir demandé en fin de semaine dernière des élections anticipées, les Etats-Unis ont fait marche arrière. Le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, a précisé qu'une issue à la crise devait être trouvée «dans les limites de la Constitution», allusion à la proposition d'Hugo Chavez de convoquer un référendum en août, à mi-mandat, comme l'autorise la Constitution solution rejetée par l'opposition qui réclame des élections anticipées immédiates.
Ravitaillement. Pendant ce temps, la grève se durcit. L'opposition et la Centrale des travailleurs vénézuéliens (CTV) ont appelé à réduire la consommation, notamment d'essence, pour augmenter la pression sur l'économie. Premier syndicat du Venezuela, la CTV pèse cependant peu dans un pays où