Washington correspondance
Le chef des inspecteurs de l'ONU, Hans Blix, doit présenter aujourd'hui au Conseil de sécurité sa première analyse de la liste d'armements remise le 7 décembre par l'Irak. Afin de faire monter la pression avant la discussion, le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, a fait savoir que le président Bush était «préoccupé par les omissions et les problèmes de la déclaration» irakienne. A Londres, le ministre des Affaires étrangères, Jack Straw, a estimé que la liste contenait «des omissions évidentes» et que les affirmations selon lesquelles l'Irak ne produisait plus d'armes de destruction massive étaient un «mensonge».
Bagdad n'aurait donné quasiment aucun détail sur la période récente, notamment au chapitre du nucléaire. Par ailleurs, le rapport omettrait de parler de certains produits chimiques ou biologiques, dont les inspecteurs avaient pourtant établi l'existence avant leur expulsion de Bagdad en 1998. Le secrétaire d'Etat Colin Powell exprimera formellement aujourd'hui les critiques américaines contre le document irakien. Un discours musclé est à attendre de sa part, mais pas une déclaration de guerre.
Coopération. Les Américains estimaient jusque-là que des lacunes dans la liste irakienne seraient suffisantes pour que soit constatée une «violation patente» («material breach») des obligations irakiennes, au sens de la résolution 1 441. Mais les autres membres du Conseil de sécurité, eux, estiment que pour constituer un casus belli ces om