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Libération

Ravalomanana obtient son blanc-seing électoral

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Le président malgache remporte une victoire massive aux législatives imposées par la communauté internationale.
publié le 19 décembre 2002 à 2h11

Antananarivo correspondance

A malin, malin et demi... La communauté internationale avait imposé des élections législatives anticipées à Marc Ravalomanana, le «tombeur» de Didier Ratsiraka. Il s'agissait, disait-elle, de s'assurer que son accession au pouvoir, dans des conditions si peu démocratiques à ses yeux, il y a tout juste un an, ne devait rien à un quelconque coup fourré. Résultat de l'opération : Ravalomanana disposera d'une majorité politique insolente dans la nouvelle Assemblée nationale. Selon les projections, il devrait s'adjuger 80 à 90 % des 160 sièges mis au vote dimanche dernier. Hier, le ministère de l'Intérieur a communiqué les résultats définitifs dans 44 circonscriptions. Ils sont éloquents : la coalition présidentielle a remporté 43 sièges sur 44. L'opposition a remporté un seul siège à Toamasina, le fief politique de l'ex-président Ratsiraka, seul gage démocratique offert à la communauté internationale.

UMP malgache. Plus de six millions d'électeurs ont donc plébiscité le nouveau président malgache et son parti Tiako'i Madagasikara (TIM, «J'aime Madagascar»). Créé il y a moins de six mois, le TIM était associé, pour la circonstance, au sein d'une sorte d'UMP malgache, à deux autres partis. L'AVI («C'est à l'oeuvre qu'on voit l'artisan») de l'ancien Premier ministre Norbert Ratsirahonana, bien implanté dans la capitale, et le Rassemblement pour la social-démocratie à Madagascar (Rpsd), plus influent dans l'ouest et le sud-est du pays, s'étaient ralliés à l