Johannesburg
de notre correspondante
La guerre des clans n'a pas eu lieu au sein du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, qui tenait sa conférence quinquennale à Stellenbosch (sud-ouest). Cette cérémonie, la troisième depuis la fin de l'apartheid, a entériné l'emprise du successeur de Nelson Mandela, Thabo Mbeki, sur l'ANC. Confirmé triomphalement à la tête du parti, il est d'ores et déjà assuré d'obtenir un second mandat de Président à la tête de l'Afrique du Sud dans deux ans. En revanche, à moins d'une modification de la Constitution, il ne pourra pas en briguer un troisième en 2009.
Défaillances. Lors de la conférence, qui s'est achevée aujourd'hui, les tensions qui règnent habituellement au sein de l'ANC, ont été mises entre parenthèses. Dès l'ouverture, la direction sortante a été réélue à l'unanimité, coupant court aux spéculations sur la succession du Président. Les voix les plus critiques envers le gouvernement s'attendaient à voir Thabo Mbeki leur déclarer la guerre durant le congrès. Il n'en a rien été. Le président du parti et du pays depuis 1999 a réussi l'exploit de satisfaire tout le monde. Aux syndicats noirs, qui lui reprochent son libéralisme, il a réaffirmé que «l'ANC (était) un mouvement de gauche» enraciné dans la «classe ouvrière». Aux investisseurs, il a concédé des mesures incitatives en échange de leurs efforts en matière de black economic empowerment (montée en puissance économique des Noirs). Il n'a par ailleurs p