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Libération

Avenir de l'Europe : VGE inquiet devant la tâche

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Dernière session annuelle de la Convention européenne.
publié le 21 décembre 2002 à 2h13

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Coup de blues de fin d'année ? Valéry Giscard d'Estaing a mis un sérieux bémol à l'optimisme qui entoure les travaux de la Convention européenne qu'il préside. Comme pris de vertige par la perspective de l'adhésion à l'Union d'un bloc de dix pays ­ décidée lors du sommet de Copenhague les 12 et 13 décembre ­, il s'est écrié, en ouvrant la dernière session plénière de l'année : «Le plus grand élargissement de l'histoire de l'UE a été décidé, sans que les institutions aient été rénovées !» Certes, «c'est pour redresser cette situation, que notre convention a été réunie : rendre l'élargissement compatible avec le fonctionnement efficace, démocratique et transparent de l'Union». Mais, «pour vous parler franchement, je ne suis pas sûr que nous mesurions la difficulté de la tâche, vous comme moi. La perception de cet élargissement, désormais entré dans les faits, m'a fait prendre conscience, comme une révélation brutale, de l'immensité du travail à accomplir et de son extraordinaire difficulté».

Diversité. VGE n'a pas caché un certain pessimisme face à cette «tâche extraordinairement complexe», compte tenu de «la diversité de cet ensemble de 25 Etats : diversité d'histoire, de culture, de langue, de taille (...) et aussi diversité dans l'approche de l'intégration européenne (...). Comment tenter et réussir l'intégration d'un tel ensemble (...) qui n'est lié que par le fil ténu de l'identité européenne ?» Pour avoir une chance d'accoucher d'une C