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Libération

Kenya : un suspect «activement recherché»

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Sous le choc du double attentat de Mombasa, le pays retrouve à peine la sérénité.
publié le 21 décembre 2002 à 2h13

Nairobi de notre correspondant

Trois semaines après le double attentat de Mombasa, qui, outre les trois kamikazes, a coûté la vie à quatorze personnes, l'enquête progresse au Kenya. Alors que la police a publié les noms et portraits-robots des cinq suspects principaux, les investigations se concentrent sur un jeune homme d'ethnie somalie, né au Kenya. Saleh Ali Saleh Nabhan serait le propriétaire de la voiture utilisée dans l'attaque-suicide contre l'hôtel Paradise. «Il est activement recherché», affirme William Lan'gat, le chef des enquêteurs kenyans. La jeune épouse de Nabhan a été arrêtée il y a une semaine dans l'archipel de Lamu, un autre paradis pour touristes. «Elle n'est pas très coopérative, confie Lan'gat. Mais elle nous a dit que son mari l'a appelé de Somalie pour qu'elle l'y rejoigne. Elle nous a aussi guidés vers leur appartement à Mombasa, où, d'après mes suppositions, la bombe a été fabriquée, même si nous n'avons pas encore de preuve formelle.» Selon la police kenyane, Saleh Ali Saleh Nabhan serait réfugié à Baidoa, en Somalie (à l'ouest de Mogadiscio) ; mais le clan qui tient cette ville y entretient un chaos total.

Victimes kenyanes. A Mombasa, des enquêteurs étrangers, en particulier israéliens, sont toujours à pied d'oeuvre. Une situation qui heurte les imams installés dans les régions côtières. «Les policiers kenyans laissent les services secrets israéliens faire ce qu'ils veulent dans un pays souverain, accuse Sheikh Ali Shee, président du Conseil des im