Menu
Libération

Les rebelles ivoiriens gagnent du terrain

Article réservé aux abonnés
Un groupe qui progressait vers Duékoué s'est heurté aux Français.
publié le 23 décembre 2002 à 2h14

On appelle ça des travaux pratiques. Arrivé samedi en Côte-d'Ivoire, le chef d'état-major des armées françaises, le général Henri Bentégeat, voulait se rendre compte sur le terrain de la mission des 2 500 soldats français de l'opération Licorne. Il a été servi. Un violent accrochage les a en effet opposés à des rebelles qui progressaient en direction de Duékoué, carrefour stratégique vers Daloa, la «capitale du cacao» dans l'ouest du pays.

Les troupes françaises ont agi en état de «légitime défense», après avoir essuyé des tirs de rebelles qui avaient contourné le dispositif des forces loyalistes, a déclaré le porte-parole des forces françaises. Le général Bentégeat a précisé, pour sa part, que «si ces éléments s'étaient installés au-delà de la région de Duékoué, la sécurité des ressortissants étrangers dans la région aurait été directement menacée». Les soldats français ont détruit trois pick-up rebelles, avant que ces derniers ne battent en retraite. Aucune perte n'était à déplorer dans les rangs français et aucun bilan n'était disponible côté rebelle.

Depuis le milieu de la semaine, les rebelles du Mouvement populaire ivoirien du Grand Ouest (Mpigo) progressent et prennent ville sur ville. Le Mpigo, qui ne se sent pas tenu par le cessez-le-feu du 17 octobre, signé par le gouvernement et le principal groupe rebelle, le Mouvement patriotique pour la Côte-d'Ivoire (MPCI), a réagi violemment contre Paris : «Après avoir tiré sur nos combattants pour les empêcher de progresser ve