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Libération

Venezuela: Chavez veut briser la grève des pétroliers

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Des tankers bloqués sur le lac Maracaibo ont été pris par l'armée.
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publié le 23 décembre 2002 à 2h14

Une quatrième semaine de grève générale commence aujourd'hui au Venezuela dans un climat toujours plus tendu après l'intervention de l'armée, samedi, pour contraindre les grévistes du secteur pétrolier à reprendre le travail. L'opposition a confirmé son intention d'organiser une marche vers le palais présidentiel de Miraflores, sans en préciser la date, malgré la mise en garde du gouvernement qui a annoncé vouloir empêcher toute manifestation dans ce secteur.

Détermination. La prise de contrôle de pétroliers par des commandos de la marine sur le lac de Maracaibo (500 km à l'ouest de Caracas), après l'annonce par le ministère de la Défense de sanctions contre les grévistes de la compagnie pétrolière d'Etat PDVSA s'opposant à la reprise du travail, n'a pas entamé la détermination de ceux-ci. Le leader des grévistes, Juan Fernandez, un ex-dirigeant de Petroleos de Venezuela, licencié la semaine dernière par les autorités, a demandé aux grévistes et à l'ensemble des Vénézuéliens de continuer à «manifester, à exercer la pression dans la rue» pour obtenir la démission du président populiste de gauche, objectif principal de la grève, lancée le 2 décembre par l'opposition de droite. Le dirigeant syndical a dénoncé l'«usage de la force et de la violence», samedi par les autorités et l'armée, pour reprendre le contrôle de plusieurs pétroliers, immobilisés par la grève à Maracaibo. Selon la presse locale, les forces armées sont intervenues à bord de cinq pétroliers vénézuéliens, lors d'