Jérusalem de notre correspondant
La guerre contre l'Irak a déjà son nom de code en Israël : «Muraille de fer» (Homat barzel en hébreu). Il sera utilisé sur les ondes dans les messages à la population. Hier, le Premier ministre, Ariel Sharon, son ministre de la Défense, Shaul Mofaz, et le chef d'état-major, Moshé Yaalon, ont inspecté, près de Tel-Aviv, le quartier général de la défense passive, qui a pour mission de protéger les populations civiles en temps de guerre. «Il faut dire la vérité au public qui s'inquiète : il y a un danger, mais nous avons pris toutes les mesures pour y faire face», a déclaré Sharon en ajoutant : «Si nous sommes attaqués, nous saurons nous défendre.»
Première préoccupation : rassurer les civils sur les dangers d'une attaque de Scud à têtes chimiques ou bactériologiques. Crainte peut-être fondée : en 1991, lors de la première Guerre du Golfe, Saddam Hussein avait envoyé 39 de ces missiles munis d'une charge conventionnelle sur le territoire israélien, tuant directement deux personnes et faisant des centaines de blessés.
Dimanche, le public s'est précipité vers les centres de distribution de masques à gaz : 20 000 ont été donnés ce jour-là. Près de 300 000 masques ont, par ailleurs, été réservés aux travailleurs étrangers, aux touristes et aux Palestiniens demeurant en zone C (sous contrôle exclusif israélien). Pour autant, les autorités se veulent rassurantes. Selon le ministre de la Défense, le pays «est protégé mieux que jamais», et il adjure ses co