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Libération

Le président ivoirien propose un plan de «sortie de crise»

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Les rebelles posent en préalable la démission de Gbagbo.
publié le 25 décembre 2002 à 2h15

Pour la première fois depuis le début de la crise ivoirienne, le 19 septembre, le président Laurent Gbagbo a apporté un début de réponse politique aux insurgés qui contrôlent le nord du pays et veulent le renverser. Il s'apprête en effet à annoncer, comme le lui ont demandé les chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest, réunis la semaine dernière à Dakar, un plan de «sortie de crise» dont l'AFP s'est procuré une copie. Le projet s'articule autour de deux idées principales : la «formation d'un nouveau gouvernement de rassemblement» et l'organisation d'un «référendum sur trois questions soulevées par la crise : les conditions d'éligibilité à la présidence de la République, le code foncier rural et la nationalité». D'autres mesures sont suggérées, comme «un projet de loi contre le racisme, la xénophobie et le tribalisme», la «suppression de la carte de séjour» et la «naturalisation "sans condition de stage" de personnalités ayant rendu des services éminents à la Côte-d'Ivoire et qui souhaitent avoir la nationalité ivoirienne».

«Ivoirité». Ces propositions, si elles se confirmaient, marqueraient une rupture après des années d'«ivoirité», un concept popularisé au milieu des années 90 par le président Bédié et destiné à écarter du pouvoir son rival, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains, interdit d'élections à cause de sa «nationalité douteuse». Par la suite, le général Gueï et Gbagbo ont à leur tour enfourché l'ivoirité. Au-delà du cas Ouattara, l'ivoirité a eu de