Un mois après le début des inspections, le 27 novembre, la réticence des autorités de Bagdad à accepter que des scientifiques irakiens soient conduits à l'étranger pour y être entendus par l'ONU menace de provoquer un regain de tension avec Washington.
Jeudi, un haut responsable irakien, le général Hossam Mohammed Amin, relevait avec satisfaction qu'un mois d'inspections pourtant «intrusives, extensives et parfois agressives» n'avait pas permis de détecter la moindre trace d'armes prohibées. De leur côté, les inspecteurs des Nations unies refusent pour l'instant de commenter les résultats de leurs recherches. Le général Amin a également annoncé que l'Irak allait remettre à l'ONU «dimanche au plus tard» une liste de scientifiques et d'ingénieurs liés dans le passé à des programmes d'armes de destruction massive. Mardi, la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection de l'ONU (Cocovinu) avait lancé un programme d'auditions formelles de scientifiques sur place, en Irak. Deux auditions ont déjà eu lieu. En revanche, le général Amin a affirmé que les entretiens à l'étranger n'étaient «pas nécessaires», sans complètement fermer la porte à cette possibilité. Aux termes de la résolution 1441, les inspecteurs peuvent en effet «mener des entretiens dans le pays ou à l'extérieur» et «faciliter le voyage à l'étranger des personnes interrogées et de leur famille».
Les Etats-Unis, qui ont voulu cette disposition, insistent auprès de l'ONU pour qu'elle soit appliquée au plus tôt.