Les accrochages se multiplient entre l'armée française et les rebelles ivoiriens. Hier, un incident armé a une nouvelle fois opposé les militaires de l'opération Licorne aux insurgés du Mouvement patriotique ivoirien du Grand-Ouest (Mpigo) près de Duékoué, dans l'ouest de la Côte-d'Ivoire. Aucun blessé n'était signalé, côté français. Il s'agit du quatrième incident enregistré en une semaine. Samedi, au moment même où 300 nouveaux soldats, débarqués du navire la Foudre, venaient compléter le dispositif français, un accrochage s'était déjà produit dans la même région.
Français et rebelles s'imputent respectivement la responsabilité de cet affrontement. «Ils [les Français], faisaient mouvement vers nous. Et les mercenaires [du président Laurent Gbagbo] étaient derrière eux. Nous avons donc dû ouvrir le feu», a déclaré Félix Doh, du Mpigo. Duékoué est une ville que les rebelles tentent de prendre aux forces gouvernementales afin de pouvoir progresser vers le sud et le deuxième port du pays, San Pedro, mais leur avancée est bloquée depuis une semaine par l'armée française.
Les rebelles ont accusé hier l'armée française de «tolérer» la présence de «mercenaires». «A Man, ils ont exterminé nos parents ; la France soutient ça ?», s'est exclamé Félix Doh, accusant les forces loyalistes d'y avoir «tué plus de 1 000 personnes». «Même s'il y a 50 000 militaires français en Côte-d'Ivoire, nous continuerons de nous battre», a lancé le chef du Mpigo. L'effectif français, avec 2 500 hommes, es