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Libération

Cinquième semaine de «grève du pétrole»

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L'opposition au président Chavez ne lâche pas prise.
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publié le 31 décembre 2002 à 2h18

Alors que le pays entre dans sa cinquième semaine de grève générale, le président vénézuélien Hugo Chavez affirme avoir commencé à reprendre le contrôle d'une situation devenue chaotique, notamment dans le secteur pétrolier, le plus important du pays, cinquième exportateur mondial. «Dans quelques jours nous aurons retrouvé la normalité dans la distribution de combustible», a-t-il lancé dimanche, lors de son émission télévisée hebdomadaire Allô, président, transmise depuis un dépôt d'essence d'où sortaient régulièrement des camions-citernes. «Ceux qui nous combattent n'ont aucune morale, ils sont perdus», ajoutait-il, en allusion aux grévistes de l'opposition, qualifiés de «fascistes».

«Va-t-en !» Au même moment, l'opposition ­ groupée autour de la Fédération des patrons, de la Centrale des travailleurs vénézuéliens et de la Coordination démocratique ­ réunissait des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Caracas aux cris de «Chavez, va-t-en tout de suite !»

Après un an d'une crise politique qui divise profondément le pays, l'opposition réclame toujours la démission du Président, élu démocra tiquement en 1998, six ans après une tentative de coup d'Etat. «Personne ne stoppera cette grève, il faudrait nous tuer pour que ce peuple s'arrête», a lancé Carlos Ortega, le président de la Centrale des travailleurs vénézuéliens. L'opposition affirme préparer une grande manifestation qui se terminerait devant le palais présidentiel de Miraflores, mais sans en préciser la da