Trois médecins américains, dont deux femmes, ont été tués et un quatrième grièvement blessé par balles par un islamiste, hier, dans un hôpital de Jibla, à 170 km au sud de la capitale Sanaa, au Yémen. Armé d'une kalachnikov emmaillotée comme un bébé, l'assaillant a ouvert le feu sur le personnel médical de l'hôpital baptiste, qui tenait sa réunion matinale dans l'aile administrative de l'établis sement. «Fermement condamné» par George W. Bush, cet attentat antiaméricain est le deuxième commis dans ce pays, après l'attaque contre le destroyer USS Cole à Aden en octobre 2000, qui avait fait 17 tués et 38 blessés. En octobre, le pétrolier français Limbourg a également été victime d'un attentat.

40 000 patients. Selon les enquêteurs, l'auteur de l'attaque, Abed Abdel Razzak al-Kamel, 32 ans, fait partie d'une cellule de cinq islamistes, qui aurait déjà assassiné, samedi, le numéro deux du Parti socialiste yéménite Jarallah Omar. L'assaillant, originaire de la province de Damar, a fréquenté l'université Al-Iman, celle où l'assassin de Jarallah Omar a également étudié. L'établissement est dirigé par cheikh Abdel Majid al-Zindani, le théoricien du parti Al-Islah, première force de l'opposition. «L'homme armé a reconnu être membre du Jihad islamique et a dit avoir tiré sur les Américains car ils prêchaient la chrétienté dans un pays musulman», a rapporté un responsable yéménite. La Southern Baptist Convention's International Mission Board, basée à Richmond (Virginie), se préparait à