Pékin correspondance
Si la Chine a libéré la veille de Noël son plus célèbre prisonnier politique, Xu Wenli, la nouvelle annéeÊcommence en revanche moins joyeusement côté droits de l'homme. Deux dissidents chinois incarcérés sont actuellement dans un état de santé jugé critique, a annoncé le 1er janvier l'organisation Human Rights in China, basée aux Etats-Unis. Le premier, An Ju, âgé de 47 ans, a entamé le 7 décembre une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention dans un centre de la province du Henan (il a été condamné à quatre ans de prison en 2000 pour avoir voulu monter un organisme de surveillance de la corruption). Le second, Zhang Shanguang, 48 ans, aurait été récemment transféré dans un hôpital carcéral du Hunan dans un état préoccupant, pour cause de maladie pulmonaire laissée sans soins dans la prison où il purgeait depuis 1998 une peine de dix ans, pour avoir voulu créer un syndicat indépendant.
Meneurs. China Labour Watch, une organisation de défense des travailleurs chinois installée à New York a également annoncé le 1er janvier que les leaders ouvriers Yao Fuxin et Xiao Yunliang viennent d'être inculpés par la police de «subversion du pouvoir de l'Etat», passible en Chine de la peine de mort ou de la prison à perpétuité. Les deux hommes avaient été arrêtés en mars pour avoir organisé dans la ville de Liaoyang des manifestations qui ont rassemblé plus de 30 000 ouvriers venus dénoncer la corruption des responsables politiques locaux et réc